Les effets de ‘la crise ukrainienne commencent à se faire ressentir dans les coins les plus reculés. Les conséquences issues de la tension notée par les autorités étatiques sur le carburant se font déjà sentir à Sédhiou. En effet, les soutes des différentes stations d’essence de la région se vident au quotidien. Et pour cause, les chefs de service, les Ong, les projets et autres programmes mais aussi les particuliers qui ne veulent pas voir leurs activités paralysées faute de carburant font recours au système de réserve.
Du coup, certains usagers remplissent plusieurs bidons de 20 litres ou de 5 litres, d’autres, des seaux de peintures qu’ils gardent dans les magasins de bureaux ou dans un coin de la maison. D’autres en font du business. Ils achètent des centaines de litres et dès que les soutes sont à sec, ils revendent le litre à 1.300 Francs. Ceux qui se plaignent de cette vente aux enchères préfèrent se rendre au niveau des stations rurales pour se ravitailler.
Une situation malheureuse qui a fini de transformer Sédhiou en véritable poudrière comme du temps de la vente du carburant dans la rue à l’époque où la capitale régionale n’avait pas de station.
En ce temps-là, un homme et sa fille avaient été tués au quartier Julescounda après qu’un des bidons d’essence a pris feu. Pour sauver sa fille des flammes, le père a tenté de la cueillir mais en vain.
Ce coup d’œil sur le rétroviseur devrait amener la protection civile à s’ériger en sentinelle devant les stations pour empêcher la vente en gros du liquide inflammable et la spéculation qui risquent de faire flamber le prix à la pompe.